En quelques semaines, plusieurs collectivités de toutes tailles ont annoncé mettre en place une tarification « solidaire » du stationnement, tenant compte notamment des revenus du foyer ou de la composition de la famille.
Cette différenciation, permise par l’article L2333-87 du Code général des collectivités territoriales, sera ainsi initiée à Lyon le 11 juin. Plus précisément, les foyers disposant d’un revenu fiscal de référence inférieur à 13 800 € par an, soit environ 60% des familles lyonnaises, bénéficieront d’un tarif solidaire à 15€ par mois, au lieu de 20€ par mois aujourd’hui. Les familles nombreuses (3 enfants à charge au moins) auront accès au même tarif.
La Ville de Rennes vient également de décider de mettre en place, à compter du 1er décembre, une tarification réduite pour les ménages les plus modestes, donnant accès à des abonnements mensuels de 2 à 7 euros seulement.
Le Maire de la commune d’Ambilly, frontalière de la Suisse, a annoncé il y a quelques jours un système mixte associant une tarification variable selon les revenus à une tarification écologique qui pénalise les véhicules les plus lourds et les plus polluants. Les modalités précises de cette tarification demeurent toutefois encore imprécises. Le nouveau système vise notamment à offrir des tarifs réduits aux résidents plus modestes et aux véhicules éco-responsables. La mise en place de ce dispositif est annoncée pour octobre prochain. Il pourrait s’inspirer, sur le volet social, de l’expérience de Chambéry, qui ouvrait il y a un an une tarification sociale en fonction du montant de l’impôt sur le revenu payé par l’usager.
A Paris, en revanche, le tarif du stationnement, qui avait fait l’objet d’une consultation publique le 4 février, n’intègre aucun critère de revenus ni la composition du foyer.
Lors du Conseil de Paris du mois de mai, le projet de l’exécutif parisien de tripler les tarifs du stationnement de surface pour les véhicules de plus d’1,6 tonne a ainsi été adopté. Cette nouvelle tarification entrera en vigueur le 1er septembre 2024. En revanche, les véhicules hybrides et électriques des Parisiens continueront à bénéficier de la gratuité du stationnement résidentiel, contrairement aux intentions affichées par l’Adjoint à la Maire de Paris chargé des mobilités.