Publié le 01/04/2022

À moins de dix jours de l’élection présidentielle, aucun sondage ne laisse planer le doute sur la présence d’Emmanuel MACRON au deuxième tour, tandis que la place de son concurrent semble se jouer entre Marine LE PEN et Jean-Luc MÉLENCHON. 

Que prévoient ces deux candidats en matière de mobilités ? Tandis que le livret thématique des Insoumis sur les transports a été publié mi-février, le RN n’a pas publié de programme spécifique sur ce sujet : ses propositions pour les transports figurent donc dans les autres thèmes du projet présidentiel de Marine LE PEN.

Situés aux extrémités de l’échiquier politique, M. MÉLENCHON et Mme LE PEN avancent néanmoins un certain nombre de propositions similaires. C’est le cas de la renationalisation des autoroutes – l’objectif étant pour Mme LE PEN une baisse des péages de 15% – ainsi que de la gratuité des transports pour les jeunes. Le candidat LFI va toutefois au-delà et promet la gratuité des transports en commun urbains, des TER et des cars régionaux pour les moins de 25 ans, les chômeurs et les usagers à faibles revenus, là où Mme LE PEN n’évoque que les transports ferroviaires aux heures creuses et les 18-25 ans. 

Tous deux promettent également une baisse de la TVA à 5,5% pour les transports mais pour différents produits ou services : M. MÉLENCHON sur les transports en commun et Marine LE PEN sur les produits énergétiques et notamment les carburants (contre 20% actuellement). 

Concernant l’automobile, les deux candidats se sont exprimés contre les ZFE, M. MÉLENCHON justifiant son choix par le fait que dans leur conception actuelle, leurs critères « induisent des inégalités sociales et une trop grande tolérance à l’égard de certains véhicules ». Il propose de développer, sur l’ensemble du territoire, des systèmes de mise à disposition de parcs de véhicules à faibles émissions pour les ménages à faible revenu. Il souhaite également initier un service public de bornes de recharge sur la voie publique, afin de garantir « leur déploiement équitable sur tout le territoire français, et leur accessibilité à tous. 

M. MÉLENCHON veut soutenir la recherche de solutions pour « faire fonctionner le parc existant de moteurs thermiques avec des carburants à faible impact écologique (gaz de synthèse, huiles alimentaires usagées, etc.) ». Il est rejoint par Marine LE PEN sur ce dernier point, qui a expliqué au think-tank TDIE miser plutôt sur les motorisations à hydrogène et aux biocarburants et sur les hybrides que sur les 100% électrique. 

S’agissant du transfert des compétences de voirie et de stationnement aux AOM intercommunales, les deux candidats se sont positionnés sur ce sujet en répondant au questionnaire de TDIE.