Publié le 04/06/2024

Signé le 6 mai, le nouveau contrat stratégique de la filière automobile, portant sur la période 2024-2027, intègre l’objectif de 400 000 bornes de recharge ouvertes au public à l’horizon 2030, soit environ 4 fois plus qu’aujourd’hui. Cet objectif avait été mentionné pour la première fois par le Président de la République lors du Mondial de l’Automobile de 2022. 

Le contrat stratégique apporte des précisions sur cette mesure, qui concerne aussi bien les véhicules légers que les véhicules lourds. Ainsi, le programme ADVENIR piloté par l’AVERE doit être reconduit et doté de 200 M€ supplémentaires pour soutenir le déploiement des points de recharge publics et privés. 

Une attention particulière sera portée aux besoins de recharge en itinérance et donc au déploiement de bornes de recharge rapide, afin d’atteindre au moins 25 000 points de recharge de 50 kW ou plus d’ici fin 2027 sur les grands axes du territoire, en particulier le long du réseau routier national, et dans des centres urbains, soit un triplement par rapport à l’existant. 

Le contrat stratégique prévoit également une planification territoriale avec ENEDIS et RTE des besoins en raccordement électrique, car les délais peuvent être très longs en cas de travaux lourds à réaliser. 

Par ailleurs, le contrat stratégique de filière vise tout particulièrement le déploiement des points de recharge dans les métiers des services de l’automobile, « qui offrent un maillage sur l’ensemble du territoire, notamment dans des zones peu denses ou dans des points stratégiques et d’attractivité ». 

Sont notamment mentionnés les stations-services traditionnelles, les parcs de stationnement, les loueurs de véhicules notamment situés dans les gares et aéroports, les réparateurs et les concessions automobiles. Ce déploiement sera « soutenu par les pouvoirs publics » (fonds Advenir). 

Le contrat stratégique de filière fixe également l’objectif d’ « accompagner le développement de la connectivité des véhicules pour en maximiser les bénéfices ». 

 Il énumère ainsi « les innovations de ces dernières années dans la connectivité véhicules-infrastructures et véhicules-véhicules », « les différentes formes d’aide à la conduite », « les véhicules de plus en plus automatisés » ainsi que le partage de données qui offrent des possibilités inédites pour « améliorer la sécurité routière, fluidifier les trafics, faciliter les parcours multimodaux et développer de nouveaux services de mobilité ». 

Dès lors, la filière entend s’inscrire dans la feuille de route nationale sur les services numériques multimodaux (MaaS) où la mobilité automobile doit s’articuler avec les autres modes, en s’appuyant sur des applications numériques favorisant l’intermodalité (prise en compte des services de mobilité tels que le covoiturage, autopartage, parking-relais et « stationnement de manière générale », bornes de recharge…) et sur des données publiques et privées notamment celles diffusées sur la plateforme transport.data.gouv.fr.