Publié le 01/08/2025

Lors de la conférence de presse qu’il a tenue le 15 juillet, le Premier ministre a esquissé les grandes lignes des budgets de l’État et de la sécurité sociale pour 2026. 

Cette conférence intitulée « Le moment de vérité » comporte notamment un plan visant à freiner l’aggravation de la dette publique, avec les mesures suivantes : 

– Maîtrise prioritaire de la dépense publique (économies de 20,8 Md€, dont 5 Md€ d’économies pour les collectivités) 

– « Année blanche » : cet effort « substantiel mais exceptionnel » se traduira par le gel temporaire des indexations de l-’ensemble des prestations sociales et des pensions de retraite de base. En contrepartie, gel du barème de l’impôt sur le revenu et de la CSG 

– Lutte contre tous les types de fraude (fiscale et sociale notamment), avec un projet de loi dédié à l’automne 

– Chasse aux niches fiscales inutiles et aux dispositifs arrivant à extinction 

– Mise en place d’une fiscalité favorable aux circuits courts avec une taxe sur les petits colis 

A ce plan « Stop à la dette ! », le Gouvernement associe un plan « Relançons notre économie » : 

– Suppression de 2 jours fériés de manière générale et non optionnelle, par exemple le lundi de Pâques et le 8 mai 

– Création de l’allocation sociale unifiée (ASU) 

– Poursuite de l’agenda de simplification en procédant désormais par ordonnance (le projet de loi de simplification de la vie économique étant toujours en cours de discussion au Parlement) 

– Mesures pour que la commande publique profite davantage à l’économie française : réforme de l’Union des groupements d’achats publics (UGAP) et « assouplissement du cadre national » ; changer les règles européennes pour mettre en place une véritable préférence européenne pour permet-tre d’acheter européen et soutenir notre industrie. 

Une grande partie de ces mesures devrait trouver leur place dans le PLF et le PLFSS qui seront présentés en Conseil des ministres le 7 octobre, avant d’être examinés en commission puis en séance publique à l’Assemblée nationale courant octobre. Ce calendrier reste indicatif et suppose qu’aucune motion de censure ne soit adoptée dans l’intervalle.